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Atelier sur le début de laojia yilu

Ce deuxième cours de 3h, le dimanche 14 octobre 2018, marquait le début de l'apprentissage du premier enchaînement ancien du style Chen. Seize personnes étaient au rendez-vous, débutant en tai-chi-chuan ou étant déjà plus avancées dans la pratique.

 

Les premiers mouvements de cet enchaînement lǎo jià yī lù 老架一路 sont sans aucun doute les plus importants, puisqu'ils se retrouvent à plusieurs reprises dans la séquence complète (qui en compte 76). Ce sont par ordre d'apparition:

  1. le gardien céleste pile le mortier (jīn gāng dǎo duì 金刚捣碓) ;
  2. attacher le pan du vêtement avec indolence (lǎn zā yī 懒扎衣) ;
  3. six verrouillages et quatre fermetures (liù fēng sì bì 六封四闭) ;
  4. simple fouet (dān biān 单鞭).

En particulier, un adage énonce que l'on peut juger du niveau d'un pratiquant rien qu'en observant son jīn gāng dǎo duì.

Dessins tirés de l'ouvrage suivant : Wang, X., et Caudine, A., À la source du taiji quan, Guy Trédaniel, Paris, 2004

Au-delà de la chorégraphie à mémoriser, des détails techniques précisés, des applications martiales travaillées à deux, quelques principes clés ont été rappelés, car ils sont omniprésents et réellement essentiels. Ils sont tous  intimement liés à la stabilité de l'édifice corporel. Tout d'abord, il convient d'adopter des postures dans lesquelles le bas du corps est compact et solide. Par exemple, dans la posture de l'ouverture de la forme (tài jí qǐ shì 太极起势), les pieds ne sont pas trop espacés, les orteils agrippent le sol, les jambes tendent à se resserrer telles des pinces (sans pour autant que les genoux rentrent vers l'intérieur), le haut du corps s'enfonce dans les aines. Dans cette posture, quand la taille et les bras bougent, le bas du corps demeure compact et solide (en particulier, les genoux ne décrivent pas de cercles).

 

Le second principe est plus particulièrement lié à la verticalité des postures (lì shēn zhōng zhèng 立身中正). Tandis que le corps s'enfonce dans le sol, la tête se dresse sans force vers le ciel (xū lǐng dǐng jìn 虚灵顶劲). Ce principe n'est conservé que si les hanches demeurent de niveau (kuà píng) au cours des mouvements (notamment lors des transferts de poids d'une jambe à l'autre). Enfin, il faut remarquer que ce principe s'appuie sur la notion de tirer dans des directions opposées, duì lā 对拉 (ici bas et haut). Celle-ci se retrouve à maintes reprises durant la séquence, notamment quand les bras expriment une force en expansion ascendante et que le bas du corps s'enfonce simultanément dans le sol.


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