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Atelier sur la première partie de laojia yilu

Le programme de cet atelier était la suite du premier enchaînement ancien du style Chen, à savoir les seize premiers mouvements, ce qui correspond à la première des trois parties.

Comme on peut s'en douter, les mêmes principes essentiels énoncés dans le compte rendu du précédent atelier s'appliquent encore. Je ne reviendrai donc pas dessus. Voici la liste des seize mouvements :

  1. posture préparatoire (预备式 / yù bèi shì)
  2. ouverture du tai-chi (太极起势 / tài jí qǐ shì)
  3. le gardien céleste pile le mortier (金刚捣碓 / jīn gāng dǎo duì)
  4. attacher le pan du vêtement avec indolence (懒扎衣 / lǎn zhā yī)
  5. six verrouillages et quatre fermetures (六封四闭 / liù fēng sì bì)
  6. simple fouet (单鞭 / dān biān)
  7. le gardien céleste pile le mortier (金刚捣碓 / jīn gāng dǎo duì)
  8. la grue blanche déploie ses ailes (白鹤亮翅 / bái hè liàng chì)
  9. marche oblique (斜行 / xié xíng)
  10. envelopper le genou (搂膝 / lǒu xī)
  11. pas croisé (拗步 / ào bù)
  12. marche oblique (斜行 / xié xíng)
  13. envelopper le genou (搂膝 / lǒu xī)
  14. pas croisé (拗步 / ào bù)
  15. coup de poing couvert par la main (掩手肱拳 / yǎn shǒu hóng quán)
  16. le gardien céleste pile le mortier (金刚捣碓 / jīn gāng dǎo duì)

Je me bornerai ici à souligner quelques points intéressants concernant trois mouvements, en commençant par marche oblique (斜行 / xié xíng). Pour le décrire, j'ai cité un dicton issu du village de Chenjiagou, qui énonce que la main supérieure ne s'élève pas au dessus du sourcil (sa fonction est de protéger le visage) et que la main inférieure ne descend pas plus bas que le pubis (sa fonction est de protéger les parties génitales). On peut évidemment envisager des exceptions, mais cette règle a l'avantage de définir des limites justifiées par des fonctions martiales. Nous avons d'ailleurs travaillé une application de ce mouvement en défense contre un coup de poing au visage. Il a été rappelé que pour que les mouvements de protection et de redirection soient fluides et rapides, il doivent être circulaires, continus, sans nécessité d'agripper le bras du partenaire. Ces remarques constituaient d'ailleurs un prélude à l'atelier du mois de décembre, en partie consacré au tuishou (poussée des mains).

Le deuxième mouvement, pas croisé (拗步 / ào bù), est un déplacement, une marche vers l'avant. Son originalité réside dans l'avancée simultanée du bras et de la jambe du même côté du corps. Elle est précédée d'un large mouvement circulaire de la main gauche, qui passe au-dessus de la tête pour finir près du genou gauche, tandis que l'autre main suit pour venir se placer devant l'aisselle droite. Pour engager le déplacement, il convient d'exercer une poussée du corps vers l'avant.

Enfin, revenons sur le coup de poing couvert par la main (掩手肱拳 / yǎn shǒu hóng quán), premier mouvement de jaillissement de la force ( 发 劲 / fā jìn) quand il est exécuté de façon explosive. Il est cependant essentiel de le travailler d'abord dans la lenteur afin de vérifier certains points. Il s'agit par exemple :

  • de la structure des jambes (notamment la jambe arrière), dont la solidité de la voûte ne doit pas être compromise par l'explosion de la frappe ;
  • de l'angle de la frappe, qui n'est pas perpendiculaire à l'axe traversant les genoux mais est plus fermé de façon à la rendre plus solide ;
  • de la trajectoire du coup, qui doit être directe, sans mouvement fouetté, et sans tremblement artificiel ;
  • de l'hyper-extension du coude, qui doit être à tout prix évité sous peine de blesser l'articulation lors des frappes dans le vide ;
  • de l'alignement du poignet, ni en flexion, ni en extension, pour éviter que celui-ci ne se brise lors de l'impact.

Pour que cette frappe soit exécutée de façon sèche et rapide, il convient de se détendre tout en respectant les points précédents. De plus, le coude opposé doit se retirer sèchement vers l'arrière gauche, comme pour frapper un adversaire placé dans notre dos.

 

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