Parmi les trois lignes de défense, celle à très courte portée constitue le dernier rempart. Elle se nomme kao en chinois et correspond à plusieurs actions possibles dont la principale est le coup d'épaule.
Quand la distance entre soi et l'adversaire est très réduite, le corps constitue le dernier rempart possible. Malgré l'espace restreint, il est encore possible de déclencher des frappes de l'épaule, du dos, ou de la poitrine, nommées kao (靠) en chinois. Même sans trop de recul, celles-ci peuvent être dévastatrices si maîtrisées suffisamment.
La distance juste est évidemment cruciale, tout comme l'est l'angle de frappe. Pour aller au contact, un pas est généralement nécessaire. Il doit être synchronisé avec la percussion et peut s'accompagner d'un martèlement du pied au sol.
Parmi ces frappes au corps à corps, celles avec l'épaule sont les plus populaires. La vidéo suivante en présente trois illustrations :
- ying men kao (迎门靠) : frappe descendante sur la poitrine en tirant les poignets de l'adversaire vers soi
- qian zai kao (前栽靠) : frappe descendante et de profil sur le flanc
- ce jian kao (侧肩靠) : frappe horizontale de côté sur le flanc
Les deux premières consistent à planter l'épaule dans le corps de l'adversaire de façon à le blesser violemment tandis que la troisième vise à le déraciner en le projetant au loin. Même si celle-ci peut sembler spectaculaire, l'efficacité des deux premières ne doit pas être sous-estimée, comme en témoigne cette vidéo.
Je remercie au passage mon partenaire Assad, hôte de l'excellent podcast l'Entracte Martial, une chaîne diffusant des entretiens avec des experts en arts martiaux et sports de combat.
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