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Stage de Lu Baochun à Paris

Voici un bref compte rendu du stage de tai-chi-chuan style Chen que Lu Baochun a donné à Paris le samedi 12 octobre 2019. Ce fut un moment riche de détails à la fois pratiques et théoriques.

 

Lu Baochun est né en 1956 en Chine et a appris le style Chen sous la férule de Feng Zhiqiang à partir de 1984, après une formation initiale en baiji quan. Il est désormais basé à Helsinki en Finlande. En juillet 2017, il avait déjà visité Paris pour y donner un stage auquel j'avais aussi participé.

 

Durant ces cinq heures de travail sur la première partie du premier enchaînement (qu'il découpe en six parties dont cinq distinctes), Lu Baochun a fourni des explications claires et détaillées non seulement sur chaque mouvement mais aussi sur les principes qui gouvernent la pratique. Celle-ci se décompose en cinq étapes, qui sont, de la plus abordable à la plus complexe :

  1. le travail de la posture ;
  2. le travail du mouvement ;
  3. le travail de la respiration ;
  4. le travail mental ;
  5. le travail du shen.

Concernant la posture, l'assise dans les aines permet à la boule d'énergie (sic) localisée dans le ventre de tourner librement. La rectitude du corps assure un soutien du dos, d'où partent tous les mouvements (suivi par l'épaule, le coude, puis la main). La conscience du centre permet de réaliser un travail mettant en relation la gauche et la droite, l'avant et l'arrière, le haut et le bas, qui représente concrètement le concept philosophique d'équilibre du yin et du yang, c'est-à-dire le taiji. Cette posture doit être préservée dans le mouvement, même quand il est délié et souple.

 

En réponse à l'une de mes questions sur les formes de main (shou fa), il a listé celles-ci :

 

Quant à la respiration, elle se coordonne avec le mouvement (par exemple, inspiration lorsqu'il procède vers l'intérieur et expiration vers l'extérieur) en suivant son rythme. Elle se décompose en fait en quatre étapes :

  1. inspiration ;
  2. rétention ;
  3. expiration ;
  4. expiration finale calme et inaudible.
Bien sûr, à chaque mouvement de l'enchaînement correspond une application fondamentale (et ses variantes). La présence que Lu Baochun dégage quand il exécute une application rappelle que connaître une technique, voire la maîtriser, n'est d'aucune utilité sans un mental fort, inébranlable, et déterminé.
Lu Baochun, taiji style Chen

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